Je me réjouis de l'esprit olympique qui règne à l'hôtel Continental Lausanne.
Samuel König est directeur de l'hôtel 4 étoiles Continental Lausanne depuis juillet 2025.
Je me réjouis de l'esprit olympique qui règne à l'hôtel Continental Lausanne.
Samuel König, cinq ans avant la retraite, vous osez un nouveau départ: qu'est-ce qui vous a séduit dans ce nouveau poste?
Après 22 ans dans le décor gris et un peu morne régnant autour de l'aéroport de Genève, je me réjouis de trouver un environnement plus animé et de découvrir l'esprit olympique qui entoure l'hôtel.
Qu'entendez-vous par «esprit olympique»?
L'Hôtel Continental est étroitement lié à l'histoire olympique de Lausanne. Le siège du Comité international olympique (CIO) se trouvant à Lausanne, le secrétaire privé du président du CIO, Juan Antonio Samaranch, a vécu à l’hôtel pendant plusieurs années. De plus, le Continental a toujours été l'hôtel des journalistes en contact avec le CIO.
Vous passez d'un hôtel de chaîne géré à l'international (IHG) à un groupe hôtelier privé (Manz Privacy Hotels). Dans quelle mesure ces deux mondes hôteliers se distinguent-ils?
Il est encore un peu tôt pour comparer les deux entreprises. Mais ce que j'ai immédiatement remarqué, c'est la liberté que possède un hôtel indépendant pour se positionner. De plus, il y a beaucoup moins de règles par rapport au marketing, à la présentation et aux processus de travail internes individuels.
Et en termes d’hospitalité?
Elle n'est pas «formatée», mais est vécue de manière authentique. L'invité se sent entouré et est valorisé. Il ne va pas non plus à la chasse aux points de fidélité et ne cherchera pas à tout prix de devenir membre Platinum.
Comment résumeriez-vous cela?
Les clients peuvent interagir plus individuellement avec l'hôtel et ne sont pas définis par leur statut.
Le Continental a récemment reçu l'hôtel «Best of IBEX Fairstay 2025» et porte maintenant le label Gold. Quels sont vos prochains objectifs en matière de durabilité?
Nous voulons encore mieux informer les hôtes sur nos actions et démarches. L'ancrage régional, par exemple. Les convictions de la nouvelle génération dans le domaine de la durabilité nous influencent et nous pouvons démontrer avec de bons exemples que nous les prenons au sérieux. Le bien-être doit toujours se trouver au centre de nos efforts
Le bien-être des clients doit toujours être une priorité absolue.
Dans quelle mesure la durabilité influence-t-elle l'opérationnel?
Intégrer les employés constitue l'élément le plus important. Vous devez les motiver, les encourager et pas seulement donner des ordres pour qu'ils s’impliquent. Les coûts doivent être sous contrôle et il est nécessaire de constamment évaluer l'utilité des mesures.
Quel est votre credo?
La convivialité déteint sur les autres. J'essaie de me différencier des grognons et des rabat-joie (sourire). Je me vois plus comme un mentor qui favorise la curiosité et la joie de vivre.
L'Hôtel Continental vient de fêter son 60e anniversaire. Quelles traces voulez-vous vous y laisser?
J'ai eu 60 ans il y a quelques jours. Bien que la retraite soit prévue pour dans cinq ans, je me sens au milieu de la vie. Je veux faire avancer l'Hôtel Continental.
Comment?
Je souhaite promouvoir les employés, inspirer les hôtes et leur offrir une expérience. Les clients ne devraient pas douter de la durabilité dans notre établissement, mais se sentir inspirés pour en assumer eux-mêmes la responsabilité. Il s'agit de prendre des décisions conscientes afin que les générations futures aient également la possibilité de passer la nuit dans un hôtel respectueux de l'environnement. Tout le monde peut y contribuer à sa manière.
A Genève, vous vous êtes impliqué pendant des années pour la formation en tant que membre du comité de la Société des hôteliers de Genève. Envisagez-vous pareil engagement à Lausanne?
Je suis toujours partant lorsqu'il s'agit de m'impliquer pour faire avancer la formation. A voir avec l'Association romande des hôteliers (ARH) s'il y a un besoin et si les hôteliers veulent bien m'accepter dans leurs rangs.
Vous avez passé une grande partie de votre carrière en Suisse romande. Qu'est-ce qui vous plait en Suisse romande?
J'ai travaillé au début de ma carrière à St. Gall et à Zurich. Maintenant, je suis très heureux de vivre près du Lac Léman dans une société cosmopolite. Je ressens du respect et de la tolérance tous les jours. Les Romands sont également un peu plus décontractés que les Suisses alémaniques, non? J'aime l'échange décontracté et aussi le fait que vous pouvez parfois fermer un œil quand quelque chose ne fonctionne pas à 100%.